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Mardi 01 juillet 2025


Développement durable : l’industrie cimentière congolaise dévoile sa feuille de route vers la neutralité carbone à l’horizon 2050

Brazzaville, 1er juillet 2025 – L’industrie cimentière de la République du Congo franchit une étape décisive dans la lutte contre le changement climatique. En réponse aux engagements pris par le pays dans le cadre de l’Accord de Paris, les principaux acteurs du secteur ont présenté ce mardi à Brazzaville une feuille de route ambitieuse visant à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

La cérémonie, tenue en présence de responsables du ministère du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé, ainsi que des représentants des cimenteries locales telles que DANGOTÉ CEMENT et TAO-TAO, a été marquée par l’intervention de M. Laurent Grimmeissen, directeur de Cementis GmbH. Cette entreprise suisse spécialisée dans le ciment joue un rôle clé dans les solutions bas carbone, notamment à travers le développement du ciment LC3 (Ciment de Liant Composé Calcaire), une innovation majeure pour le secteur.

Une feuille de route structurée et soutenue par un partenariat international

Élaboré avec le soutien technique de Cementis International selon la méthodologie de la Global Cement and Concrete Association (GCCA), ce document stratégique bénéficie d’un large appui international. Le financement a été assuré notamment par la GCCA, des fonds climatiques mobilisés par l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), ainsi que le Climate Technology Centre and Network (CTCN) des Nations Unies. Les National Designated Entities (NDE) ont joué un rôle de liaison entre le consortium technique et les autorités congolaises.

Selon les données de 2023, les émissions de CO₂ de l’industrie cimentière congolaise destinées au marché local atteignaient environ 0,9 million de tonnes. En l’absence de mesures correctives, elles pourraient grimper à 1,6 million de tonnes d’ici 2050, en raison de la forte croissance attendue de la demande en ciment.

Deux leviers clés pour la décarbonation ‎ ‎La stratégie mise en avant repose sur deux axes prioritaires : ‎ ‎1. La réduction du facteur clinker, le principal contributeur aux émissions de CO₂ dans la production de ciment. L’introduction à grande échelle du ciment LC3, à base d’argile calcinée et de calcaire, permettrait de réduire jusqu’à 40 % des émissions liées à la fabrication du ciment, tout en maintenant les standards de performance. L’objectif est de faire passer la teneur en clinker de 76 % aujourd’hui à 50 % d’ici 2050.

2. L’utilisation accrue de combustibles alternatifs en substitution du charbon, notamment à partir de déchets municipaux et agricoles. Ce modèle, déjà opérationnel dans plusieurs pays comme l’Ouganda (où des résidus agricoles couvrent 65 % des besoins énergétiques d’une cimenterie), pourrait considérablement réduire l’empreinte carbone du secteur congolais.

Une transition conditionnée à des réformes structurelles ‎ ‎La réussite de cette transformation nécessite une collaboration étroite avec les autorités nationales, en particulier pour faire évoluer le cadre réglementaire, normatif et logistique. La publication de la feuille de route constitue une première étape. Elle sera suivie par des ateliers de formation, des sessions de sensibilisation, et un dialogue continu entre les parties prenantes publiques et privées.

L’initiative positionne le Congo comme un acteur proactif dans la transition écologique en Afrique centrale, et montre que même les secteurs industriels les plus émetteurs peuvent tracer un chemin crédible vers un avenir durable.

Attaché de presse du Ministre

Direction des Systèmes d'Information et de la Communication du MDIPSP©2025.

MINISTERE DU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL ET DE LA PROMOTION DU SECTEUR PRIVE

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