Jean-Jacques KABA

Pendant deux jours de travaux, experts, opérateurs et représentants des administrations sectorielles ont dressé un état des lieux complet du secteur. Ils ont relevé plusieurs anomalies freinant son développement et ont adopté une série de résolutions devant servir de base à une feuille de route concertée.

Les discussions ont porté sur six axes majeurs :

1. Recherche et caractérisation des matières premières : cartographie, quantification des gisements et mise en place de statistiques fiables ;
2. Extraction et approvisionnement : sécurisation des ressources locales, études d’impact environnemental et partenariats public-privé ;
3. Production et transformation : amélioration de l’accès à l’énergie, développement du mix énergétique et renforcement des compétences techniques ;
4. Distribution et logistique : fluidification du transport, création de dépôts régionaux et projet de port minéralier ;
5. Marché et consommation : promotion des exportations dans la CEMAC et la ZLECAF, mise en place de mesures incitatives ;
6. Norme et qualité : adoption des standards internationaux, mise en œuvre du processus de décarbonation et renforcement des laboratoires de contrôle.

S’exprimant à la clôture des assises, le ministre du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes, a insisté sur la nécessité d’un cadre formel de concertation piloté par la Primature, réunissant opérateurs et ministères sectoriels.

« Sa mission consistera à élaborer un plan d’action, une feuille de route, aider à la régularisation de la filière et rendre compte de son évolution », a-t-il déclaré.

Le ministre a également souligné l’importance d’accroître la production nationale de ciment afin de positionner le Congo comme hub cimentier de la sous-région. À ce titre, il a annoncé l’ouverture prochaine de la cimenterie Tao-Tao à Dolisie et la construction de deux nouvelles unités à Okoyo (Cuvette-Ouest) et à Liouesso (Sangha).

Un plan stratégique national sera finalisé et transmis au Premier ministre, avant d’être soumis au gouvernement pour validation. L’objectif affiché est clair : faire de la filière ciment un levier de croissance, créateur d’emplois et moteur du développement industriel du pays.